Extrait de l’entretien avec Gilles Perlein, Nice, 2005, réalisé à l’occasion de l’exposition « Les Raynaud de Raynaud », MAMAC.
Gilles Perlein : « Un de tes objets récurrents est le pot que tu considères comme « balise d’une nature disparue, prothèse élevée au rang de monument, objet blessé de la naissance ». Vient-il, si tu me permets ce résumé, de ton passé de jardinier, ou est-il un pur ready-made traversant les années ? »
Jean Pierre Raynaud : « De toute façon ce n’est pas un ready-made, ni de près, ni de loin. C’est l’association violente d’un pot de fleurs,
de ciment et de peinture rouge dans un certain ordre. Le seul geste qui pour moi a du sens et que je revendique, c’est de l’avoir amené sur le terrain de la violence des œuvres d’art ».